Webzine Le Net Blues
-- Jean-Guy Pouliot
jeanguypouliot@hotmail.com

----------L'international des Montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu

 
-- Au fil des ans, j’ai assisté à plusieurs mémorables spectacles à L’INTERNATIONAL  DES MONTGOLFIÈRES DE SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU. Cette année semble également en avoir été une excellente et, dès que le communiqué de presse de clôture sera rendu disponible par l’organisation, il me fera plaisir de vous le résumer en ces lignes. Entre temps, je vous raconte ma dernière visite. Ce qui m’y amenait, un programme double; une curiosité d’abord et, ensuite, un coup de coeur. 

Je ne connaissais véritablement de VINCENT VALLIÈRES que le nom. Une recherche préliminaire s’imposait donc et m’amena rapidement à une première découverte : le jeune homme avait déjà, à 29 ans, quatre albums à son actif, sur huit ans, dont Le repère tranquille, dernier en liste, largement encensé par la critique.

En cette soirée nuageuse de mi-août, VALLIÈRES était à l’affiche en première partie, tâche toujours ingrate, devant un public, qui, en général, est venu pour le spectacle suivant. Mais, seconde découverte, une large part de l’auditoire lui était acquise, fredonnant avec lui plusieurs de ses chansons. Un son plus électrique qu’acoustique, des textes qui semblent nous réciter son autobiographie de chanson en chanson, une présence sur scène comme s’il se trouvait, en regard du public, au milieu d’un groupe d’amis. 

En définitive, un pop-rock d’une sonorité de type ‘’Fender’’ qui nous donne, entre autres, les excellents Café lézard, sur plusieurs radios, et Je pars à pied, sans oublier ce Un quart de piasse, véritable poésie en musique.

Un survol des commentaires sur ses premières années associait largement son style, avec raison, sans doute, à l’époque, à celui des COLOCS et de ZÉBULON. Il n’en est rien aujourd’hui, avec ce spectacle et ce dernier album qui présentent une authentique signature personnelle. De plus, VINCENT VALLIÈRES a beaucoup de mérite de finalement sortir du  rang puisqu’il occupe un créneau musical où il y a beaucoup de circulation. Comment le public a-t-il réagi ? Ce soir-là, il devait faire une heure. Il a ‘’défonçé’’ de dix minutes. C’est tout dire… 

www.vincentvallieres.com

 
 
L’histoire se répète, on dirait. J’ai vu KAÎN  pour la première fois à Joliette (Québec) lors de la Saint-Jean de 2006 et ensuite, à Boucherville (Québec) pour celle de 2007 et, encore, j’ai choisi de les revoir une troisième fois, avant de vous en parler. Cette fois, aux ‘’Montgolfières’’, ils ont présenté sensiblement le même spectacle que lors de nos deux premières rencontres, avec, en plus, un éclairage qui m’a semblé plus spectaculaire.

KAÏN vit une incroyable histoire d’amour avec le public depuis le printemps 2005, alors que parut leur second album, Nulle part ailleurs, lequel s’est vendu à plus de 175,000 exemplaires, et ce n’est pas terminé. On y  retrouve un folk-rock inspiré sur plusieurs titres, connus du public, tels Mexico, Adam et Eve, Comme dans le temps et bien sûr, celui que tout le monde attend en ultime rappel, Embarque ma belle. De plus, même si leur premier album, Pop Culture, n’a pas connu semblable succès, la chanson Parle-moi d’toi est toujours au rendez-vous. Leur sonorité va de la guitare acoustique à l’électrique passablement métalisée, en passant par l’harmonica, au besoin, au gré des succès connus qu’ils enchaînent avec beaucoup d’énergie, et à travers lesquels transpire un extrême bonheur de simplement se trouver là, à faire ce métier. 

--
--
www.kain.ca
En effet, leur présence sur scène à quelque chose de magique. On dirait quatre gars qui entrent dans un bar où ils sont connus et qui n’en finissent plus de saluer leurs amis. Si vous êtes dans l’auditoire, vous avez l’impression que l’un d’eux est sur le point de venir vous parler personnellement. Fascinante, également, la visite de leur site internet où l’on constate qu’ils ont tous les quatre, individuellement, un fort intéressant background pré-KAÏN, en particulier le bassiste ERIC MAHEU dont le cv est, pour le moins, impressionnant.

Mais, KAÏN ne joue pas la carte du glamour; comme ils le chantent si bien :‘’le jet-set, c’est le royaume des apparences’’. Néanmoins, ce sont de véritables rock stars, quoiqu’ils en pensent, ne serait-ce qu’à la réaction de leur public. Il faut également compter  le chanteur soliste STEVE VEILLEUX parmi nos grands compositeurs, lui qui signe presque toutes les pièces. Un troisième album bientôt? Semble-t-il. Nous avons eu droit à une primeur intitulée On dormira demain, un son plus rock que ce à quoi ils nous ont habitué. A suivre avec grand intérêt.

Jean-Guy Pouliot

Retour à la page Le Culturel XYZ